Private Equity : qu’est-ce que c’est et quels en sont les avantages ?
Lorsqu’il s’agit d’investissement, il y a les grandes lignes connues et habituelles comme l’immobilier, l’investissement en bourse ou autres leviers dit traditionnels. Selon les profils d’investisseurs, différentes solutions se présentent. En effet, certaines sont plus adaptées que d’autres en fonction de sa situation. Ainsi, sortir du cadre et aller chercher des options innovantes peut souvent être une option à envisager. Investir en Private Equity est une idée de placement de plus en plus répandue. Elle reste novatrice mais sa pratique est en pleine croissance. Décortiquons ensemble les rouages généraux de cette opération. Quels avantages cet investissement présente-il ? Quels différents supports de capitaux existent-ils ?
Qu’est ce que le Private Equity ou Capital-Investissement?
Bien que présentée sur la scène économique internationale sous le titre de “Private Equity”, son nom français est Capital-Investissement. En réalité, le terme de Private Equity peut désigner :
- L’investissement en lui-même.
- Les capitaux générés par celui-ci.
- Cette industrie dans son entier.
- Enfin, la classe d’actifs possédés en Private Equity.
L’investissement en Private Equity consiste à participer à une levée de fonds pour une ou des entreprises non-cotées en Bourse. Ces entreprises privées souhaitent s’étendre, grandir ou vivent un changement qui nécessite une levée de fonds. Les capitaux investis ne s’adressent donc pas à des actions cotées en bourse.
Ces capitaux sont détenus par des fonds spécialisés qui les conserveront jusqu’à ce que les objectifs établis préalablement au début de l’opération d’investissement soient atteints. À ce moment-là, ces capitaux peuvent être revendus à des acheteurs intéressés. L’entreprise peut également décider de tenter une introduction en bourse. Il faut savoir que ces capitaux étant non-publics, le grand public ne peut généralement pas y avoir accès. L’exception s’applique dans les cas de fonds de « venture capital ». Ces fonds sont aussi appelés capitaux-risque. Il s’agit par exemple des Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI) ou Fonds d’Investissement de Proximité (FIP).
Cette activité d’investissement commence à se faire connaître après la deuxième guerre mondiale aux États-Unis. Elle arrivera dans le champ de l’investissement français dans les années 1970/1980. À son début, l’activité est principalement réalisée par certaines branches de banques d’affaires. Il s’agit ici d’un format d’investissement dédié aux entreprises non cotées en Bourse.
Ces dernières années, le Capital-Investissement a fortement augmenté en France :
Années | 1996 | 2000 | 2005 | 2010 | 2015 | 2019 |
Montant des levées de fonds des sociétés de capital-investissement (En Milliards d’€) | 0,5 | 6,1 | 12 | 5 | 9,7 | 8 |
Quels sont les avantages d’investir en Private Equity ?
Un rendement plus fort en Private Equity que sur le marché boursier.
L’une des spécificités de cet investissement est sa durée. Cette opération financière, en opposition aux investissements boursier, s’effectue sur une durée plus longue. L’accompagnement qui est réalisé pendant l’expansion ou la transformation des sociétés bénéficiant de fonds d’investissements en Private Equity varie en moyenne de 5 à 8 ans. Cette période est plus importante que celle de court-terme recherchée lors de placements boursiers. Un Capital-Investissement est également plus stable, moins risqué qu’un investissement en Bourse. Par conséquent, les liquidités disponibles des investisseurs sont nulles sur cette période. Il y a bien sur une contre-partie au temps nécéssaire à la réalisation des plus-values atteintes. En effet, les bénéfices sont eux nettement supérieurs à ceux habituellement gagnés par les actionnaires plaçant leurs capital en bourse.
La possibilité de s’impliquer directement.
Le fait que des investisseurs en capital viennent soutenir les équipes dirigeantes d’une entreprise va également donner lieu à une expérience forte de transfert de compétence. En effet, il est habituel que les divers investisseurs s’impliquent fortement et participent de manière directe à la gestion et à la stratégie de l’entreprise. Cet accompagnement peut avoir trait à des aspects juridiques, stratégiques, financiers ou managériaux. Il peut également s’agir d’un accompagnement plus technique sur des compétences ciblées. Ces conseils permettront d’accélérer le développement de la société en améliorant sa gestion interne.
Un investissement avec un risque maitrisé
Historiquement, le Capital-Investissement était réservé à une clientèle dite institutionnelle. On y trouvait aussi des particuliers possédant de forts capitaux. Aujourd’hui, cette activité se démocratise et devient de plus en plus réalisable par un tiers. Les entreprises qui font appel au Private Equity ne sont pas soumises à une obligation de transparence aussi élevée que les entreprises cotées en Bourse. Les potentiels investisseurs n’ont cependant pas à s’inquiéter. Selon l’étude réalisée annuellement par l’organisation France Invest, les sociétés de gestion sont extrêmement regardantes sur la qualité des organisations qui seront soutenues via le Private Equity.
Quel type de supports pour le Private Equity ?
Il existe différents types de supports au Capital-Investissement. Selon le profil de l’investisseur et ses objectifs financiers, un conseiller en gestion de patrimoine peut conseiller une forme de placement plutôt qu’une autre. Voyons ensemble quelles elles sont !
Le capital-risque
Il est aussi appelé capital-innovation, car il s’adresse à des entreprises innovantes. Il s’agit ici évidement du monde des start-ups. Par définition, ce sont de très jeunes entreprises, souvent présentes dans le secteur des nouvelles technologies. Elles ont un fort potentiel de croissance. Bien que présentant un fort potentiel, elles sont souvent jugées trop risquées pour pouvoir accéder à d’autres formes de financement. Les start-ups font donc habituellement d’importantes levées de fonds dès l’étape embryonnaire du projet.
Le capital-développement
Ce capital va venir accompagner les PME. Pour rappel, une PME est une entreprise qui dispose d’un effectif de moins de 250 employés et dont le CA annuel n’est pas supérieur à 50 millions d’euros. Ces sociétés sont en principe des organismes déjà bien avancés dans leur développement. Le capital développement interviendra donc à un moment où ces futures entreprises de taille intermédiaires (ETI) souhaitent grandir. Elle cherchent à booster leur développement par exemple pour s’étendre à l’international, lancer un nouveau produit, etc.
Le capital-retournement
Cette forme de capital est bien singulière car elle s’adresse seulement à des entreprises qui sont en restructuration interne. Cette opération est souvent à l’initiative d’un employeur. Ce dernier va chercher à réorganiser sa compagnie en fonction d’une stratégie bien particulière ou à cause de la conjoncture.
Ces fonds vont généralement être attribués à des entreprises locales. La société de gestion et ses investisseurs doivent en effet bien connaître la législation du pays. En France, ce capital ne représente qu’une petite part du capital investissement (moins de 2% des opérations réalisées en Private Equity).
Le capital-transmission
Enfin, le capital transmission va s’effectuer lors d’un changement de propriétaire d’une entreprise. C’est un moment décisif dans la vie d’une société. Ce changement peut promettre un forte plus value lors d’une revente future. Accompagné d’une stratégie pertinente et d’un suivi poussé, en partie par les investisseurs eux-même, cet investissement peut s’avérer gagnant.